Ne crois pas tout ce que tu vois… Voilà l’adage par lequel je peux commencer cet article. Le trail du caillou et non des cailloux : premier quiproquo pour moi, vous verrez dans la description de la course que la boue est vraiment le terrain majoritaire de la course, qui en fait d’ailleurs un vrai TRAIL.
Seconde méfiance à avoir quand on s’inscrit, et que l’on voit 19km sur le site, 21,7 sur tracé de trail (application où sont répertoriées les différentes courses… Que je conseille au passage), c’est qu’il y a une petite incertitude quant à la distance à parcourir…Et cette incertitude je l’ai payé cash.
Enfin être en début de préparation et s’aligner sur ce genre de courses sans trop y regarder le tracé… Peut-être une bonne ou une mauvaise surprise… Mais vous commencez à connaitre mes limites sur la gestion d’allure et l’effort mental : 3ou 4 km d’écart… ca compte.. Ca compte… Tout au long du récit je soulignerai mes erreurs avant durant et après la course…
Après avoir planté le contexte général de cette course, me voilà arrivée sur Saint-Waast la Vallée, commune frontalière de nos amis belges, peu après Valenciennes, dans le département du Nord.
A l’arrivée sur place à 8h, la température extérieure est de 4°, penser à fermer les portes et la compagnie TDC vous souhaite bon séjour… Nous allons donc récupérer le dossard, en pensant que le copain Christophe venait de partir sur le 31km (sur le papier aussi… quelle bande de farceurs)… Je pense bien à lui en retirant mon numéro et me demande bien ce que je fais là J
Maintenant choix de l’équipement : Short / cuissard ? manches courte ? débardeur ? Bref comme bien souvent je pars léger… Short tshirt / tshirt technique dessous… Mais ce choix n’est pas important, je ne me suis pas posé la question des chaussures, des pneus, du type d’adhérence PAMPAM encore une erreur… Bref je pars avec mes trails habituels mais qui sont plutôt des chemins que des trails… Autonomie totale sur 19/21km ca passssseeeee…
Dossard N° 83 – Short Nike Perf- Chaussettes Salomon – Tshirt du club Joma (Féchain Athlétique Club) – Pneus = On-Running Cloudsurfer M
Ligne de départ : dernières recommandations des organisateurs, que je n’ai pas entendues car j’étais placé trop loin sur la ligne de départ avec les connaisseurs qui disaient déjà « on va en baver, c’est carrément gras » 3 2 1 PAN
Pendant les premiers kilomètres ce sont des parties bitumes, je remonte tranquillement le peloton (la tête de course est déjà loin…) en essayant de ne pas me mettre dans le rouge, adoptant la vitesse pour recoller à la tête quand même… Je pense aborder la première difficulté autour de 25è position… Nous arrivons autour de 6 km et première difficulté en abordant la forêt, des singles trek (chemins pour une seule personne) à l’aplomb de la rivière boueux, très boueux c’est-à-dire que chaque appui et très instable on s’enfonce terriblement : oui la neige et sa fonte ont sans doute provoqué ces conditions de course.
Puis au milieu de cette première difficulté, une traversée de rivière à la corde et de l’eau jusqu’au bassin qui rend la course carrément fun sur la première traversée… Je perds déjà quelques places notamment sur les portions en single trek où je laisse passer quelques traileurs bien équipés et qui relancent sans cesse. Moi je suis quasi arrêté à ces moments de course…
Kilomètres après kilomètres, nous arrivons au premier ravitaillement (bière saucisson…) je ne m’arrête pas, quelle ERREEEURRRR L !!! On retrouve des chemins plus roulants mais toujours un peu boueux (oui je fais dans l’humour…), j’essaye de relancer tant bien que mal, j’y laisse des forces…
Mais je reprends quelques places perdues durant la première difficulté, mais je comprends au regard du tracé que ni ma position ni mon temps final n’auront d’importance.
Nous voilà lancés sur la dernière partie de la course, deuxième traversée de la rivière et buttes en montant et en descendant assez sinueuses voir périlleuses.
Ça c’est du trail !!! Du vrai, pas seulement une course nature… Quel bonheur, enfin je dis ça après parce qu’en live c’était un supplice, un vrai, une galère…
Ne me lâche pas dans la lecture le piment arrive, je te décris pourquoi…
Nous voici à nouveau dans la boue et nous entrons dans la surprise finale au 20ème kilomètre… (la montre me dit encore 5km…). Nous reprenons les coureurs du 31km, l’état du chemin est fou, très glissant et premier point drôle, je PERDS ma chaussure… La surprise finale est aussi belle que difficile… Et c’était vraiment vraiment beau !!! Donc c’ était vraiment vraiment dif… Ok je suis lourd, mais là ca commençait à être très difficile…
Dans la carrière, je suis à l’arrêt, vraiment à l’arrêt, je marche je contemple le paysage en pestant contre moi-même, contre l’organisateur qui est un méchant tyran tellement cruel… Evidemment c’est du second degré, mais il aurait du me voir, errant, dans la carrière. Je me fais récupérer par le camarade, Christophe… Mais impossible de relancer c’est la fringale, le coup de bambou YA PLUS RIEN…
Y’en avait pas assez de cette surprise, ben non… Allez rajouter moi 2 km de voie ferrée svp… Biensur mon ptit monsieur… La j’alterne entre course et marche… C’est dur.
Je paie sans doute mon allure jusqu’au 9km puis mes relances incessantes… Pas grave à partir du 22ème je bosse… je perds beaucoup de places, je marche, je reprends j’essaye de m’accrocher aux groupes de coureurs qui me dépassent…en vain…Je finis le dernier kilomètre au courage et en courant cette fois… Je vois la ligne d’arrivée au loin, même là cela semble trop loin !!!
Je finis en voyant mon pote Tof se bagarrer et finir au mieux… il aura été solide lui… Moi un peu moins sur les 4 derniers kilomètres… Je termine 56ème/495 en 2h18 pour 24km500m
’espère que mon récit a été à la hauteur de mes sensations pendant la course, d’abord tellement agréables puis difficiles pour terminer dans des conditions difficilement praticables. Conditions accentuées par la fatigue…
Je voudrais d’abord dire aux organisateurs que je vous ai détesté pendant la fin de course mais je vous remercie chaleureusement pour la qualité de votre tracé. C’est un trail, un vrai… avec toutes les caractéristiques galères que le trail implique. Même si je n’ai pas eu le droit à mon ticket pizza, et que je n’ai pas profité du ravito épicurien… SANS rancune, le parcours est tellement beau ….
Dire merci à Christophe, compagnon de galère sur la fin de la sortie… Au coach du FAC car jusqu’au 19 km (distance prévue) j’étais vraiment bien … Mais surtout aux soutiens des copains, avant, pendant, après la course… On finira par performer, mais l’idée principale était de montrer haut nos couleurs…
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